CHABATZ D’ENTRAR !

 

CHABATZ D’ENTRAR ! est une formule conviviale du Limousin, qui se prononce tsaba dintra et se traduit par FINISSEZ D’ENTRER. Elle s’adresse à celui qui frappe à votre huis et l’invite à ne pas rester sur le pas de la porte.

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POURQUOI UN SITE ?

Si j’ai quelques petites compétences par rapport aux deux ou trois sujets qui me sont chers, pour le reste j’avoue ma nullité. Ces pages ont été créées, en premier lieu pour renvoyer l’ascenseur aux éditeurs qui ont pris le risque financier de produire quelques unes de mes recherches et en remerciement à ceux qui les ont préfacées et en ont écrit les quatrièmes de couverture. Ce qui est bien la moindre des choses que je leur devais. Dans ma présentation, j’évoquerai mes centres d’intérêt, passés et présents, Contrairement aux pages suivantes, celle de présentation a été délibérément écrite avec les tripes et le cœur, de façon à être la plus vraie possible. Vérité que j’estime devoir au lecteur, qui est en droit  (j’insiste)  de savoir qui est l’auteur des bouquins qu’il peut être amené à consulter. 

Les pages suivantes, Franc-maçonnerie et francs-maçons en Aunis et Saintonge sous l’Ancien Régime et la Révolution (Rumeur des Âges), Franc-maçonnerie et francs-maçons en Charente-Inférieure de la Première à la Troisième République (Geste Éditions – Université Francophone d’été de Jonzac), Franc-maçonnerie et francs-maçons en Charente-Maritime de la Troisième à la Cinquième République (Éditions des sires de Pons – Université Francophone d’été de Jonzac), Loges et francs-maçons de la Haute-Vienne de l’Ancien Régime à la Cinquième République (Éditions Lucien Souny), Un bouddhisme social et persécuté, le Phật Giáo Hòa Hảo (Éditions Lucien Souny) et Dhammaville, sont les résumés de mes principales publications.  Je remercie, comme je l’ai écrit plus haut, ces éditeurs et aussi grands érudits qui les ont préfacées ou rédigé les quatrièmes de couverture : messieurs  Jean GLÉNISSON, de l’Institut, directeur de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, directeur de recherche au CNRS et Directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Roger DACHEZ, directeur de Renaissance Traditionnelle, enseignant à l’université Paris Diderot et président de l’Institut Alfred Fournier, Frédérick TRISTAN, Prix Goncourt 1983, Grand Prix de la Société des Gens de Lettres 2000, chargé de missions en Extrême-Orient (Laos, Vietnam, Chine) de 1968 à 1988 (!). remerciements à Jean Robert RAGACHE, professeur agrégé d’histoire. Remerciements également à messieurs René GUILLY, Conservateur en chef des Musées de France et professeur titulaire à l’École du Louvre et André COMBES, professeur agrégé d’Histoire, pour leurs articles concernant mes publications.

PRÉSENTATION

MASGNAUD Francis : du latin Francus, homme libre, aka Makhno, Papus, MA Feng-xi (馬 逢喜), Minh Quang, Hué Phap ; né le 6 janvier (jour de l’Épiphanie) 1951 à Limoges. je suis métissé, d’Oil et d’Oc. Mes origines sont saintongeaises par ma mère (aïeux meuniers en Oléron, depuis le début du XVIIe siècle, au moins),  et limousines, paysannes dans les Monédières (hameau de Magnoux, éponyme de ma famille paternelle à la même époque, avant que notre nom ne se transforme en Masgnaud lors de migrations successives dues à leurs métiers de scieur de long puis de feuillardier, en Haute-Vienne).

Petit employé d’un petit organisme privé chargé d’importants fonds publics dont j’ai mis quarante-deux ans et demi à me faire licencier, médaillé du travail : grand or ! Médaille oh combien méritée puisque j’ai eu le grand tort de végéter « dans » les organismes sociaux pendant près d’un demi-siècle. Mais il fallait bien vivre, à défaut de vivre bien.

Je cultive une forme d’ascétisme qui consiste à ne me priver de rien, même pas de jeûner de temps en temps (pas une sorte de ramadan : un jeûne continu où, pendant un mois, je n’absorbe que de l’eau). Je me suis très jeune intéressé au bouddhisme. Même si mon engagement sera plus tardif, c’est l’immolation de Thích Quảng Đức, en juin 1963, qui a déclenché mon intérêt pour cette religion. J’ai mis longtemps à être admis dans ma voie définitive du fait que pratiquée uniquement dans le delta du Mékong et où les étrangers ne sont pas les bienvenus, vu la façon dont les Français se sont comportés envers eux : un retour au bouddhisme originel, une philosophie et, plus encore, un art de vivre, sans prosélytisme, ni nonnes, ni moines, ni monastères, ni pagodes, ni statues de bouddhas.

Passionné d’histoire, d’ethno-sociologie, je suis attiré par le sud-est asiatique, son histoire, ses systèmes de pensée : philosophies, religions, sociétés secrètes initiatiques, ses arts (sans Rosalie) et ses arts martiaux. Admiratif du savoir-faire des Compagnons, notamment de ceux qui travaillent le bois et leurs assemblages sans vis ni clous (Nicole !). Passionné également par la nature et la faune dont j’ai apprivoisé/élevé quelques spécimens d’espèces exotiques ou inattendues (principalement interdites) : renards, mangoustes, furets, faucons (les vrais, pas besoin de les apprivoiser : ils viennent d’eux-mêmes) …

 

J’aime le buffle d’eau, sa placidité, sa force tranquille et sa philosophie provocatrice : il met la langue dans son nez (ce que je ne suis jamais parvenu à faire)Il aurait dû, si le rat n’avait été plus malin en sautant sur son dos, être le premier des signes du calendrier chinois. 

 

J’aime plus encore le loup, que mon grand-père, feuillardier, a vu à plusieurs reprises au milieu des années cinquante, dans les environs de Milhaguet, alors que le « dernier » de notre région avait été prétendument abattu le 19 mai 1948 à Argentat. Il y a bien eu un loup d’abattu en Corrèze à cette date mais les chroniqueurs rapportent qu’il avait des petits. Un ami, natif de Surdoux m’a dit, qu’à cette même époque, son grand-père quand il rentrait tard de la foire aux bestiaux entendait hurler des loups.  Je pense, comme Jan dau Melhau, que le loup —  qui est un esthète  — n’a jamais quitté notre beau Limousin. Animal fidèle, on ne peut plus courageux, qui avec le renard, est une des rares espèces capables de s’amputer une patte pour se libérer d’un piège. Et également d’une grande sociabilité puisque, lorsque sa louve est pleine, toutes les autres louves de la meute ont une montée de lait. Au cas où … Une pensée émue pour notre ami Germain Fourneron, mort de chagrin après avoir été séparé de ses loups. Honte aux services vétérinaires de la Creuse. Et honte éternelle à Jacques Bertrand, habitant de Saint-Léger, qui se vantait d’avoir tué vingt sept loups ! C’est glorieux de tuer des animaux qui ne se sont jamais attaqués à l’homme. Ledit Bertrand n’avait  pas lu Vigny… Mon arrière grand-père était dit meneur de loups sujet qui partageait les habitants, certains admiratifs car ce sont les loups qui choisissent leur meneur et d’autre y voyaient la main du diable. Cette double appréciation n’est pas pour me déplaire.

          

J’ai également élevé, en amateur  —  dans l’acception première du mot (celui qui aime)  —  des briards. Tout comme Sédir. Curieuse coïncidence : dans mon adolescence, mes copains m’avaient surnommé Papus  parce que je m’intéressais aux sciences dites paranormales.

Croyant plus en l’efficacité de l’investissement personnel qu’en celle de conseils péremptoires pour inculquer aux enfants que l’on peut apprendre à tout âge, j’ai entrepris, à l’approche de la cinquantaine, des études supérieures que je n’ai pas menées jusqu’au bout, étant en désaccord avec mon directeur de thèse, l’un des leaders du courant protestant libéral  — ce qui est son droit le plus absolu dans le privé mais moins dans ses fonctions universitaires où il enseignait une conception de la laïcité, qu’il réduisait au dialogue inter-religieux — et qui  occultait la laïcité de combat, le militantisme anticlérical. Sujet sur lequel je voulais travailler et qui seul m’intéressait mais ne l’intéressait manifestement pas. N’ayant pas trouvé d’accord, il a proposé que ma thèse portât sur les commentaires de ses publications. Ce qui n’avait pour moi aucun intérêt et nous en sommes restés là. Dommage pour moi… mais je ne lui en veux pas car c’est une personne d’une grande intelligence (il suffisait d’assister aux séances inaugurales de l’année universitaire à l’EPHE pour s’en rendre compte), de plus courtois, d’une grande gentillesse et disponibilité : tant pis, je serai donc docte, à défaut d’être docteur (ça, c’est de l’autodérision).

Intéressé par l’histoire et la sociologie, j’ai participé aux recherches de Charles PORSET, de l’URA 96 du CNRS, dix-huitièmiste de renom, et rédigé des notices pour Claude PENNETIER (CNRS, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, dit le Maitron).

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Quelques unes de mes citations préférées. Elles ne sont pas forcément classées selon l’ordre de préférence : elles ne sont même pas classées du tout.

« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. » Paul Valéry

Laissez dire, laissez-vous blâmer, condamner, emprisonner, laissez-vous pendre, mais publiez votre pensée. Ce n’est pas un droit, c’est un devoir (Louis Paul COURIER).

Une journée où l’on n’a rien appris est une journée perdue (attribuée à différents auteurs).

Celui qui a mordu au fruit de l’Arbre de la Science sait que désormais, pendant toute sa vie, cette nourriture lui sera indispensable (Élysée RECLUS).

Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume d’ORANGE).

Vivre comme si l’on devait mourir demain, apprendre comme si l’on devait vivre éternellement  (Siddhartha GAUTAMA).

Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends  (Nelson MANDELA).

Ce n’est jamais dans l’Anarchie que les tyrans naissent ; vous ne les voyez qu’à l’ombre des lois ou s’autoriser d’elles (de SADE).

La liberté n’est dans aucune forme de gouvernement, elle est dans le cœur de l’homme libre, il la porte en lui (Jean-Jacques ROUSSEAU).

Il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non pas à leur mort (Cioran ? Non, Montesquieu).

Dans le domaine de la pensée, personne n’a le droit de dire à la mienne : tu n’iras pas plus loin (Jules VALLÈS).

Tout homme qui fait quelque chose a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et, surtout la grande armée des gens, d’autant plus sévères, qu’ils ne font rien (Jules CLARÉTIE, attribuée à tort à George Bernard Show).

S’il est un point sur lequel les religions sont unanimes, c’est la proscription des plaisirs solitaires. Ce faisant, elles sont contraires à la volonté de leur dieu qui, si là était son choix, aurait fait à ses adeptes les bras plus courts (auteur inconnu).

Je préfère manger des spaghetti avec des amis que du caviar avec des connards (Pierre DESPROGES).

La Vérité est un pays sans chemins. L’acquisition de cette « vérité » ne peut se faire au travers d’aucune organisation, aucun credo, aucun dogme, prêtre ou rituel, ni aucune philosophie ou technique psychologique (…) À partir de ce constat, une liberté peut être entrevue dans l’observation attentive de son propre manque de liberté. KRISHNAMURTI.

Le bien que l’on a fait la veille fait le bonheur du lendemain (Jean DÎNEMANDI, dit Jean DORAT, Hymne à la bienfaisance, Almanach des Muses, tome V p. 118).

Lorsque je pense à ma prochaine existence, je me plais à croire que j’y arriverai avec les capacités que je n’ai pas eues dans celle-ci et que j’ai sincèrement désirées avoir. Puissé-je naître avec des parents semblables à ceux que j’ai eus et, si le hasard ou une faveur particulière leur donnait exactement la même forme physique, j’en serais satisfait (Maurice MAGRE ).

Quand mon père m’a dit qu’on était sur terre pour travailler, Je suis entré dans la Marine (Pierre DORIS).

Et surtout, mon ami, garde-toi bien de réussir (Élie RECLUS)

Il ne suffit pas de refuser la Légion d’Honneur, encore faut-il ne pas la mériter (Maurice MARÉCHAL).

Epitaphe : Ci-gît Georges Fourest ; il portait la royale tel autrefois Armand Duplessis Richelieu, sa moustache était fine et son âme loyale ! Oncques il ne craignit la vérole ni Dieu !

Nous avons la haine au profond, une haine fondamentale, de la hiérarchie et des cons, du quotidien et du fatal (Bernard LAVILLIERS, Utopia).

Si tu rencontres Dieu, tue-le, car il n’est jamais qu’une idole inventée par l’égo. C’est, au contraire, en tuant ses égos successifs que l’observant parvient à se libérer des apparences et de la souffrance tout en libérant les autres (Frédérick TRISTAN pour une préface), allusion au propos célèbre : Si tu rencontres le  Bouddha … attribué à un maître chan dont la philosophie, libertaire, était de rejeter toutes les méthodes puisqu’elles n’enseignent que l’imitation.

Je suis né au Chili, ma mère était au lit et mon papa au chi (Bobby LAPOINTE).

Quand on part de zéro pour n’arriver à rien, on n’a de merci à dire à personne (Pierre DAC).

Tout bonheur que la main n’atteint pas n’est qu’un rêve (Joséphin SOULARY).

Je vous souhaite heureuse vie et, s’il vous advenait d’avoir la curiosité de mourir, trépas serein. Il faut dédramatiser la mort. Ne nous lamentons pas devant l’inéluctable. Espérons, espérons, espérons, et ne gémissons point. La mort est peut-être une initiation… (Léo CAMPION).

A peri tout entié, qué servirié dé neisse (Victor GELU).

Descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs (Nestor MAKNO).

Gémir, pleurer, prier est également lâche (Alfred de VIGNY La mort du loup).

En 2001, le président de la République , lors d’un bain de foule, se fit traiter de connard. Tendant la main à son agresseur, avec un large sourire, il lui répondit : « Enchanté !, moi c’est Jacques Chirac ».

Dans une réception, une dame apostrophe Churchill  : ‘Monsieur le Premier ministre, vous êtes ivre ! » « C’est vrai, mais demain je serai à jeun, alors que vous, vous serez toujours aussi laide ». « Monsieur, si vous étiez mon époux, j’empoisonnerais votre thé ». « Madame, si vous étiez mon épouse, je le boirais ! ».

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Au plan sportif, j’ai pratiqué, adolescent, l’athlétisme puis, plus tard, le char à voile (ne riez pas : c’est plus physique qu’il n’y paraît) et, encore plus tard mais avant que d’avoir la tremblote, le tir de précision :

Je m’intéresse toujours aux sports mais de plus loin, vu mon âge, et toujours j’encourage et soutiens nos champions locaux :

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je me suis longtemps intéressé et m’intéresse encore de près aux arts martiaux asiatiques.

Les arts martiaux intègrent une dimension spirituelle et morale visant à la maîtrise de soi et au respect des autres. Anciennement, il s’agissait du savoir que le Maître transmettait à celui de ses disciples qu’il jugeait digne de recevoir son enseignement. En se démocratisant, les Arts Martiaux ont perdu cette transmission. Toutefois, certains Maîtres comme mon ami Jacques Tranvanba restent dans cet esprit. D’autres continuent de véhiculer des valeurs essentielles, respect de l’adversaire et de l’enseignant et restent la meilleure école de l’apprentissage de la vie Je pense à mon autre ami (mi irmao) Mauricio Robbe de Almeida.. 

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J’ai eu envie de créer un club mais étant théoricien et non pas technicien, j’ai sollicité Maître Daniel CHASTAGNER, avec qui nous partagions une même éthique martiale, grand pédagogue et technicien remarquable et l’un de ses élèves, Rithya SENG qui, malgré un travail prégnant et beaucoup de temps consacré à sa famille, se classera troisième aux Championnats du Monde : performance remarquable pour notre tout petit club. Comme nous n’aimons pas la facilité, nous avons tenu à créer ce club en ZEP, tout en l’intitulant Limoges Centre, du fait que, comme indiqué plus haut, Limoges a été le centre à partir duquel se développa le Vovinam (et que Daniel était membre de ce club à ses origines).

La décision était arrêtée à la fin de la saison 2010-2011 et le plan dressé de ce que nous voulions faire. J’ai trouvé un dojo et lancé, dans la foulée la procédure. Déclaration à la préfecture de la Haute-Vienne le 19 août 2011, sous le titre Vovinam Viet Vo Dao Limoges Centre.

Nous avons obtenu de la municipalité le gymnase Marcel Esnault, du nom d’un poids léger, que mon père avait bien connu, qui fut l’un des trois vainqueurs français des huit combats des Golden Gloves, le 12 mai 1931 (la plupart des Français étaient des techniciens, mais Esnault était un garçon rugueux qui aimait se battre. Il a eu la plus grande joie de sa vie lorsque sa main a été levée pour la victoire. Article paru dans le Chicago Daily Tribune).

Nous avons, pendant les trois saisons qu’a duré ma présidence, continué à participer aux compétitions d’AMV et aux stages et compétitions de Vovinam. Avec un bilan, au niveau des résultats, plus qu’honorable.

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Le 22 novembre m’était remise la médaille d’or départementale de la jeunesse et des sports . Je remercie monsieur le président, qui a pensé à moi pour cette récompense et tenu à me la remettre personnellement alors que nous ne pouvons être taxés de copinage politique, loin de là. Je me suis senti PETIT de me trouver à coté des quatre GRANDS champions honorés lors de cette cérémonie.

Ouvrir un club en ZEP est une gageure et nous le savions. Nous avons innové dans plusieurs domaines, notamment en organisant des rencontres trimestrielles avec les clubs locaux Ba Hoï et Long Ho Hoï. Et en participant aux compétitions nationales des Arts Martiaux Vietnamiens Traditionnels. En y obtenant des succès. Nous étions les premiers et nous n’avions pas tort puisque, désormais, nombreux sont les pratiquants de Vovinam qui s’engagent dans les compétitions d’AMV.

J’ai arrêté toute activité sportive. Et c’est le moment qu’a choisi monsieur le Responsable départemental des Médaillés du Sport pour me remettre  la médaille d’or départementale.  Me concernant, la boucle est bouclée par rapport au sport.

 

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Au plan politique je suis apolitique, avec un comme anarchisme  et j’ai été, de nombreuses années, délégué régional du personnel, FO, de la tendance anarcho-syndicaliste nantaise d’Alexandre Hébert, groupe Fernand Pelloutier : « Nous sommes ce qu’ils ne sont pas : des révoltés de toutes les heures, des hommes vraiment sans dieu, sans maître, sans patrie, les ennemis irréconciliables de tout despotisme, moral ou matériel, individuel ou collectif, c’est-à-dire des lois et des dictatures, y compris celle du prolétariat, et les amants passionnés de la culture de soi-même ».

Antérieurement, j’avais réactivé la CNTF de Limoges — qui avait été créée en 1947 par mes bons camarades Adrien Périssaguet, Marcelino Ferrer, Miguel Fernandez, et écrit quelques articles dans leur journal Espoir. Miguel était, dans ma jeunesse, mon maître à penser en politique et je l’ai aidé, concrètement, dans sa lutte contre le franquisme, au-delà d’articles journalistiques (comprend qui peut). 

 

Махновщина :

Quand un pourri comme Kessel, correspondant de guerre du même acabit que Lucien Bodard, se permet d’écrire un tissu de mensonges ignominieux sur « Makhno et sa juive » traitant le grand révolutionnaire ukrainien d’antisémite alors qu’il donnait des armes aux juifs pendant que sa propre armée en manquait, lui qui, avec son neveu Druon, plagiaires,  se sont appropriés (en 1943) Le Chant des Partisans écrit par Anna Liourevna Marly, en 1941. Que sa famille soit maudite sur dix générations ! Il est vrai qu’entre un héros qui lutta à la fois contre les allemands, les blancs de Dénékine et les rouges de Lénine et ce m’as-tu vu de Kessel, il n’y a pas photo ! Comme quoi on peut être à la fois  célèbre,  menteur et voleur. Et lui qui était juif lithuanien par son père et juif russe par sa mère qu’a-t-il fait pour ses coreligionnaires ?

En liaison avec mes engagements, politico-syndicaux, une anecdote à propos de ma coupe de cheveux : un médecin-conseil de sécurité sociale dont la profession consistait effectivement, à donner un conseil aux assurés sociaux en arrêt maladie : reprendre le travail au plus tôt sinon, il leur supprimerait les indemnités journalières (il faut savoir que la plupart de ses collègues étaient des médecins généralistes qui pouvaient décider d’aller à l’encontre d’avis de sommités médicales, professeurs des école de Médecine). Pensant faire un bon mot, il me demanda, devant des collègues, si j’avais des séances de chimiothérapie. A quoi, j’ai répondu : « Pas encore mais merci de vous en inquiéter ! j’ai été tondu parce que j’ai couché avec un Allemand », réplique sèche, qui déclencha l’hilarité, sauf chez lui. Plus fâcheux est que l’on ait pu me prendre pour un skinhead … nein, danke ! ou alors, à la limite (c’est une boutade), j’aurais eu de la sympathie pour ceux du SHARP (Skin Heads Against Racial Prejudice) ou du RASH (Red and Anarchists Skin Heads) s’ils n’avaient pas repris le logo de la SFIO, vous savez, ceux qui ont voté les pleins pouvoirs à Pétain….

Chaque principe auquel je crois procède d’un tout, pour moi logique et tant pis si les autres ne partagent pas mes points de vue. Bouddhiste, d’un bouddhisme sans bouddhas, et anarchiste pacifiste, je suis opposé par principe à la violence mais, n’étant pas catholique, je n’ai pas vocation à tendre l’autre joue.

Si je ne renie rien de mes convictions passées,  je ne me voyais pas du tout, ce matin de 11 novembre, aller me geler les testicules à Gentioux et subir les discours de l’élu socialiste et du remplaçant de Blondel, alors que j’étais parmi les pionniers qui y sont allés à une époque où cette manifestation avait une autre tournure et où les drapeaux noirs y dominaient. Je ne milite plus depuis des décennies. Même si la politique de mon pays me donne encore parfois envie de vomir. Comme pour ceux de Tarnac, affaire montée de tout pièce par Alliot-Marie (leur acquittement et le Parquet qui ne fait pas appel montrent leur innocence), Valls et Taubira (le bel attelage) qui livrent à un pays tiers, pour raisons politiques, Aurore Martin, alors que la France n’extrade pas ses ressortissants (du jamais vu depuis Vichy !) ou Nunès recevant par décret royal la plus haute distinction du franquisme, je m’intéresse beaucoup plus au sort des minorités ethniques Hmongs du Laos, Meo (Hmongs du Vietnam), Ê Đê, et bouddhiques (voir la page Le bouddhisme de Hòa Hảo) persécutées par le régime policier Vietnamien. Avec autant de conviction que lorsque j’aidais (sans doute insuffisamment) mon ami, Miguel, de la FAI, il y a cinquante ans et plus, contre le franquisme. Quant à la CNTF actuelle, qui ne compte plus d’ouvriers et est composée principalement d’enseignants bobos-écolos, elle a perdu, pour moi, tout intérêt, toute sympathie.

Je préfère soutenir les utopies réalisées comme, par exemple, Libertaria et La Cooperactiva au Vénézuela.

Au plan philosophique, je me revendique de l’éclectisme, selon la définition qu’en donnait Diderot : « L’éclectique foule aux pieds le préjugé, la tradition, l’ancienneté, le consentement universel, l’autorité, en un mot tout ce qui subjugue la foule des esprits, ose penser de lui-même, remonter aux principes généraux les plus clairs, les examiner, les discuter, n’admettre rien que sur le témoignage de son expérience et de sa raison; et de toutes les philosophies, qu’il a analysées sans égard et sans partialité, s’en faire une particulière et domestique qui lui appartienne : je dis une philosophie particulière et domestique, parce que l’ambition de l’éclectique est moins d’être le précepteur du genre humain que son disciple ; de réformer les autres, que de se réformer lui-même ; d’enseigner la vérité que de la connaître. Ce n’est point un homme qui plante ou qui sème ; c’est un homme qui recueille et qui crible. Il jouirait tranquillement de la récolte qu’il aurait faite, il vivrait heureux, et mourrait ignoré, si l’enthousiasme, la vanité, ou peut-être un sentiment plus noble, ne le faisait sortir de son caractère. Le sectaire est un homme qui a embrassé la doctrine d’un philosophe ; l’éclectique, au contraire, est un homme qui ne reconnaît point de maître. » (L’Encyclopédie, 1ère édition, tome V page 270). Que ce texte est juste : il n’a pas pris une ride. Il m’en rappelle un autre, toujours d’actualité  et qui, pourtant est plus que centenaire : 

A propos de ce poème : je l’ai récité un jour au CIRA. Un petit con est intervenu en commençant par « On me connait : J’ai fait mes preuves d’anarchisme (?) Ce poème est infamant pour les gens (tiens je n’avais pas remarqué, on dirait du mélanchon), il les traite d’incultes ! Si c’est ce genre de charlots qui assurent la relève, les RG n’ont pas de soucis à se faire : dans vingt ans, il n’y aura plus d’Anarchisme. Charles d’Avray, méprisant les gens alors qu’il s’est battu toute sa vie pour qu’ils aient un monde meilleur et, surtout libre ! Oui, vraiment con ce petit con. 

L’adhésion aux idées libertaires n’est aucunement incompatible avec un engagement maçonnique. Bien au contraire, n’en déplaise à la CNT : la plupart des penseurs anarchistes ont été francs-maçons (Bakounine, Kropotkine, Voline, Proudhon, Delgado, Malatesta, Louise Michel, Sébastien Faure, Léo Campion, Louis Lecoin, Eugène Pottier, Francisco Ferrer, les trois frères Reclus, Jules Vallès, Jean-Baptiste Clément, Fernand Pelloutier etc, etc … Le grade de kadosh (30e) est on ne peut plus libertaire, comme le montre son rituel :  Quels buts poursuivent les Kadosch ? Combattre sans trêve et à outrance toute injustice, toute oppression, d’où qu’elles viennent (Rituel Gloton, 1929). La représentation du grade est le crâne de Jacques de Molay, dominant ceux de ses tortionnaires, Philippe le Bel et Clément V. Elle signifie l’émancipation de l’Homme vis-à-vis des pouvoirs temporel et spirituel.

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Mon approche de la franc-maçonnerie a été pour le moins inusitée : j’étais très jeune quand ma chef de service a pensé que « j’avais le profil », ça m’a flatté mais je ne me sentais pas prêt. Quelques années plus tard, à La Rochelle, une amie m’a fait découvrir la musique maçonnique de Mozart. Ce fut pour moi une révélation. Notamment la K 477 qui m’a tellement chamboulé que, quelques jours plus tard, je postulais. Comme quoi Mozart ne sert pas qu’à accompagner les clips publicitaires…

Les idées libertaires ne sont pas incompatibles avec la franc-maçonnerie. Tout comme la pratique des arts martiaux n’est pas incompatible avec la non-violence. Tout au contraire. Et le bouddhisme n’est pas incompatible avec les engagements évoqués ci-dessus. J’ai fait mon marché, comme à l’habitude, dans divers systèmes de pensées en y prenant ce qui m’agréait. Je n’y vois aucune contradiction puisque le tout correspond à ma recherche personnelle, à ma quête de savoir ésotérique. Je vais jusqu’à cultiver une forme d’ascétisme qui consiste à ne me priver de rien, même pas de jeûner de temps en temps.

Glozélien convaincu, j’ai eu le privilège, le plaisir, l’honneur et l’avantage, au milieu des années quatre-vingt, de passer une journée entière avec monsieur Émile Fradin, qui s’était attiré la haine de prétendus savants qui ne souffraient pas que leurs affirmations puissent être remises en cause par sa découverte. Comme René Dussaud, membre de l’Institut et conservateur du musée du Louvre qui l’accusa de supercherie et le président de la Société préhistorique de France qui le qualifiera d’escroc ! Ils perdirent les procès que monsieur Fradin intenta contre eux en diffamation. Quant au rapport fait par Bayle, chef du service de l’identité judiciaire de Paris, co-signé par Maheu, chef de laboratoire de la faculté de pharmacie et Randouin, agrégé et assistant de géologie et minéralogie au collège de France, il s’avéra être frauduleux. Des recherches modernes, avec des méthodes de datation incontestables, comme celles entreprises par le docteur Zimmerman de l’université de Washington et d’autres chercheurs, établirent l’ancienneté des pièces découvertes à Glozel. Émile Fradin, après une vie de calvaire où l’authenticité de sa découverte a été contestée en permanence recevra, enfin, les Palmes Académiques, le 16 juin 1990, et fera un sacré bras d’honneur à ses accusateurs, qu’il enterra tous puisqu’il mourut à cent trois ans. Ce paysan simple et honnête méritait de leur survivre : il était un grand Monsieur.

Sans doute pas par hasard, il m’a été donné de croiser la route de personnages atypiques, des gens, pour la plupart très intéressants, très bien même si, rien n’aurait pu laisser penser ces rencontres possibles, comme par exemple des anciens commandos SAS, comme l’anarchiste Armand Gatti, ou Raymond Muelle et, aussi, le général Pâris de Bolardière qui était à coté de moi lors d’une manif contre l’extension du camp du Larzac.

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Je pense que l’on appréhende mieux la personnalité d’un individu, si on connait ses goûts, musicaux et, plus généralement, artistiques .

Mes goûts musicaux : que j’aurais aimé avoir une voix semblable à celle de Lee Marvin chantant Wand’rin star ! Mais c’est loin d’être le cas. J’aime toutes les musiques (sauf le rap) : Idir (a vava inouva), Tang dynasty 唐朝 – 国际歌, du baroque (Christophe Coin) à Rohry Gallagher (Irish Tour 74), de Mozart (K 477) à Johnny Cash, de Willy Nelson à Léonard Cohen, d’Eddie Cochran à Georges Brassens, de Jacques Brel à David Bowie (StarMan), des Pink Floyd (Another brick in the wall) à Léo Ferré, de Higelin (Tombé du ciel) à Bashung (Vertige de l’amour), (de Youssouf (Father and son, If you want to sing out) à Bobby Lapointe, plus Johnny Clegg que Johnny Halliday, plus Rolling Stones que Beatles et, n’étant pas misogyne, j’apprécie également beaucoup Dame Kiri Te Kanawa, le groupe Djurjurra, Barbara Schlick, Nathalie Dessay (Lakmé, l’air des clochettes), Noura (ana nebghik, yara bi sidi), Saloua (kif rayi hemelni), Amy Winehouse, Mélanie (Bo Bo’s party), Maxine Nightingale, The Supremes (where did our love go) whow Diana Ross ! Linda Perry (What’s up), Dolores O’Riordan, Abba (the winner takes it all), Térésa Teng  (notamment sa belle interprétation du poème Dan Yuan Ren Chiang Jiu 但願人長久特效 du lettré Su Dongpo, mandarin de la dynastie Song, taoïste et bouddhiste chan, défenseur des paysans, né dans le Sichuan le 8 janvier 1037 (tiens : un capricorne !).

littéraires : Maurice Magre, Frédérick Tristan, Georges Fourest, Pierre Desproges et Emil Cioran.

cinématographiques : inconditionnel d’Alfred Hitchcock (toute son œuvre), de Jean-Pierre Mocky (Solo) et sur sa voie, Anthony Hopkins (Instinct), les films qui dérangent la société bien pensante (Blow up, The graduate, Macadam cowboy, Harold et MaudeMillion dollar baby, Gran Torino ).

télévisuels (un art devenu mineur) : plus Philippe Bouvard que Laurent Ruquier, plus Stéphane Bern que Christine Bravo, plus Bernard Pivot que Patrick Sébastien, plus Jacques Chancel que Cyril Hanouna, plus Famille Simpson que celle des kardashian, plus Michel Polac que Nollour & Zemmeau et plus Philippe Gildas que Moix.

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Ce qui compte le plus pour moi : mes enfants, mes parents. Et mes amis qui se comptent sur les doigts d’une main mais sont là depuis plus de cinquante ans.

JLM, qui a rédigé ma notice du Dictionnaire biographique des Charentais, p. 878, s’est montré particulièrement indulgent à mon endroit et a eu la gentillesse ne ne pas indiquer la date de mon décès, ce qui me laisse espérer vivre encore quelques années (chez nous on prononce an-née) :

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Mon évolution  (plutôt que d’évolution, je devrais parler de dégringolade) :

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ARTICLES PARUS DANS DES PÉRIODIQUES :

– locaux : Le Collibert (anecdotes sur la vie en Oléron) ; Gazette marandaise (n° 120 et suivants),

– nationaux : L’express (26 septembre 2002, deux articles, 4 & 4 pages),

– spécialisés : Bulletin de l’IDERM (n° 37, 2ème semestre 1986 : Une loge d’Oléron au XVIIIe siècle ; n° 39, 2ème semestre 1987 : Les loges militaires en Aunis et Saintonge et les rapports qu’elles ont eus avec la Maçonnerie locale ; n° 40, 1er semestre 1988 : Voilà mes plaisirs (contrairement à ce que le titre pourrait laisser entendre, étude sérieuse et … très sage).

– Contributions au Dictionnaire biographique des Charentais et au Dictionnaire du mouvement ouvrier (Maitron).

CONFÉRENCES :

– à Jonzac (sous l’égide de Monsieur Jean Glénisson), dans le cadre de l’université francophone d’été (août 1987, août 1988, août 1989)

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– à La Rochelle, salle de l’Oratoire (27 mai 1989), organisé par le maire, Michel Crépeau

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– à Surgères (15 janvier 1991)

– à Rochefort, au Service historique de la Marine (9 octobre 1997).

PARTICIPATION À DES COLLOQUES :

– locaux : La Rochelle, ville frontière (avril 1989)

– internationaux : La franc-maçonnerie dans la Révolution française (Paris, 4 et 5 mars 1989).

PUBLICATIONS :

Des extraits de mes publications figurent aux pages suivantes, dans l’ordre chronologique de leur parution.

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À PARAÎTRE :

(si les dieux me prêtent vie encore quelques années)

– Loges et francs-maçons de la Charente

– Rapports de la franc-maçonnerie aux religions et à la laïcité

 

(********) Quelques commentaires à propos de ma médaille départementale des Sports :

Salut Francis, je tiens à te féliciter et te dire que tu la mérites au vu de tout ce que tu as accompli pour les arts martiaux. Bien à toi. Sensei Laurent NIAVET, FFKDA

Félicitations ! Je suis un peu, via facebook, tes activités et je pense sincèrement que tu mérites cette distinction autant, sinon plus, que bien d’autres. Philippe des CHAMPS de VERNEIX

Félicitations Francis, Reconnaissance méritée pour ton investissement 👍 Cyrille LE GUYADER

Francis, tu as fait honneur à cette soirée au cours de laquelle nous avons récompensé cinq personnalités du monde sportif et associatif représentatives de notre département de la Haute-Vienne. Cette récompense tu la mérites depuis longtemps… Je suis fier de te l’avoir remise. Dominique PORZUCEK

Pour me joindre : masgnaud@laposte.net

Ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout mériteraient que leur soient comptabilisées deux annuités de plus pour leur retraite.

Et nul besoin de faire-valoir : il ne souffrirait pas la comparaison